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Forever Lost

by Monsieur 6000 & Dakota

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  • EP - 8 titres
    Compact Disc (CD) + Digital Album

    CD digipack + livret 12 pages
    Dessin et graphisme: Odile Viale
    Photographie: Diane Barbier

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    Sold Out

1.
Thésée 04:45
La boucle est bouclée, l’hiver est servi sur son manteau beige. N’ai-je fait que nourrir en silence mon rêve désarmé? Chevalier sans armure en quête de lumière Brise l’assaut du temps, son vide et ses frontières Aux cimes du réel, tout devient possible Je dompte à mains nues les forces invisibles Oui je crois que rien n’est impossible C’est le noir qui me l’a dit Du haut du précipice 6000 mètres au dessus du bide Je reprends la route sans assurance, sans livret A, sans facteur chance, les poches percées par l’ignorance remplissent ma vie de ta souffrance. Oui je te vois, car quand j’y pense je viens de là, de l’anonyme, du pantomime, des gueules cassées par l’illusion et ses reflets. Oui les obus sont des excès, de mort, de sang, de désaxés, et si je pouvais enfin laisser ce qui nous blesse pour un succès. Dédale de pulsions, de fuite, de fatanisme Triste triptyque sans cocaïne, sans héroïne, sans kétamine Le monstre est lâché Thésée discerne la voie parallèle Allume un cierge, affronte le problème Les pieds ancrés dans la bestialité Délivre ses lèvres dans l’obscurité Sacré fils de dieu pour un sacrifice divin L’enfant a vaincu ce qu’il aimait le moins Soleil trop typique, prisme éblouissant Rien ne sera plus, jamais comme avant Des sandales à quinze balles, t’es beau... Et le spleen pour que dalle, c’est trop! Le World-Trade sans Manhattan, c’est haut! Le Minotaure sans dédale c’est faux. Faut-il y voir une ironie du sort? Les grandes victoires ont lacéré son corps La tragédie le divise en vain, il restera le divin enfant Gravé dans les stèles de l’humanité Il marqua les siècles pour l’éternité Humeur noire, visage figé, les traits tirés, espoir dissipé. Après la destruction, la reconstruction Que devient le monde sans opposition? La fusée Ariane cherche un co-pilote Une tour de lancement pour les antipodes
2.
Forever lost 03:45
Le bateau prend l’eau de toute part Je vois dans l’autre un boulevard J’aimerai goûter à l’opulence Une espérance un bout de phare Ma vie c’est des galères, des soucis Le manque d’argent, les tragédies Ma mère se dit qu’il faut que j’quitte ce coin perdu pour ma survie Je ne veux plus rester assis, je n’en peux plus de ce mépris Il faut que j’bouffe, soigner mes gosses, faire de la maille dans le négoce ou le commerce un point c’est tout, planté ici je deviens fou. Une idée fixe aller en France, faire des papiers, marier une blanche et y rester le temps qu’il faut. Je veux pas crever dans le caniveau. Toi qui n’a pas encore connu la guerre civile ou militaire, les couvre-feu, les restrictions, Les balles perdues, les délations. Sache que nous sommes coincés comme des rats, sans perspectives, sans même un toit. Que j’aimerai vivre en paix chez moi, mais que cela je ne le peux pas, alors... Je poursuis mes rêves avant que la vie s’achève L’enfer m’envahit, je veux partir loin d’ici Je poursuis mes rêves, avant que la vie m’achève L’enfer c’est ici, je veux quitter ce pays Le concert de sang de folie s’amplifie, Les enfants rachitiques victimes du conflit jouent dans les débris d’immeubles désossés. L’amour fleurte au bord des fossés. Aveugles sont les bombes larguées des carlingues, les hôpitaux n’ont plus d’eau, ni de seringues. Comme seul avenir le cloisonnement entre quatre planches si t’as de la chance... C’est la promesse de tout ces dingues qui tuent, qui flinguent sans se faire prendre. Si on résiste on se fait pendre aux lampadaires qui n’éclairent plus. J’ai tout perdu, existe-t-il un paradis une terre d’asile? pour reconstruire, panser les plaies Me faire taxer de sale immigré... Je poursuis mes rêves avant que la vie s’achève L’enfer m’envahit, je veux partir loin d’ici Je poursuis mes rêves, avant que la vie m’achève L’enfer c’est ici, je veux quitter mon pays
3.
Etre originaire du monde du silence Y puiser sans relâche l’invisible substance Lassé d’écouter ce vacarme pathétique Je regagne pas à pas les plaines désertiques Loin des hommes, loin des dieux, des tourments belliqueux. Un c’est deux, lui c’est mieux. Toi tais toi! Tu me froisses. Quel est cet effroi qui me prend, qui me place au centre d’une foule qui m’écoeure et me saoule? Le vent mon allié, mon interlocuteur. je l’entends parler du pire et du meilleur. Je m’y fie, je m’y love. Il gémit, je m’isole. Là haut sur la falaise je ne vois plus personne. Et je lis, et je lie: t’es jolie, tu m’énerves. Quand je t’écoute, j’ai la gerbe Tes promesses me dessèchent. Je t’en veux, j’suis trop vieux. T’es rusée, j’suis fusible et je saute sur les mines de crayons mal taillées... Mal barré. Que reste-t-il des continents de la sagesse, de nos silences d’antan, des vertes prairies et des couleurs du printemps? Que reste-t-il? Que reste-t-il? Que reste-t-il? Que reste-t-il des cons qui n’ont pas connu l’amour? Le feuillage des arbres et les toiles du seigneur La beauté éphémère de pétales imparfaits Des amitiés gâchées qui se murent et se meurent Que reste-t-il? Que reste-t-il? Et que puis-je faire sans toi? L’incompréhension est un mûr redoutable, je pèse des mots légers Tu me laisses, tu me laisses sans voix. Tu me laisses, tu. Tu me laisses sans voix.
4.
Théo 03:22
Je ne t’ai pas vu grandir Quelques jours à peine Souvenirs éparses Et sourires à la chaîne Graine de poème Super men à la crème Ton collant qui file Me donne des migraines Téléphone qui sonne Messagerie blême Pronostiques en tek Me terrassent et me perdent Vénus de Bordeaux Un peu Frida Kahlo Tu dis des gros mots Et tout le monde fait ##! Dans la fleur de l’âge Tu poses et tu plaques Des mots sur des flaques Tu vomis sur les pages Eclaboussez-vous Pas vrai dans la marre Prise de rendez-vous Au milieu des canards Théo t’es où? Forêt de bambous. Perdue dans l’espace à l’Est de Moscou. Théo t’es où? Tu ne me rends fou. Dé-clas-si-fiée, sans rien indiquer. Théodore sais pas où t’es Toi tu fais ce qu’il te plaît Tu chemines dans les glaces De galeries un peu trop classe Tranche de citron jeune Cocktail à la noix Renversé par l’alcool Sans savoir pourquoi T’as rien d’une pom-pom girl S’te plaît rhabille toi C’est juste un conte de fée Arrête ton cinéma Oublie les trash test Toi t’es plus, toi t’es juste Pour la beauté du geste Tu peux pas tourner ta veste Un peu jusqu’au boutiste Radicale in extrémis Jamais pathétique Et toujours en orbite. Essaye.
5.
La coutume 03:18
Marseille six heures poste frontière dans le viseur Personne ne parle la main sur son passeport Européens d'un côté et ceux qui viennent d'ailleurs Attendent séparés le tampon du seigneur Ils veulent se faire saigner car pour eux c'est meilleur Espèrent gagner assez pour soigner la grande soeur Volonté déclarée d'échapper à la terreur Qui règne sur les terres annexées du saigneur La coutume ici c’est qu’on t’dit pas bonjour On te sourit jamais parce que c’est pas l’bon jour Même si t’as des papiers, ta carte de séjour Ici y’a pas à chier on t’dit pas bonjour Les gens patientent c'est le silence dans le stade On observe on s'évade espérant sauter l'obstacle Le plus dur reste à faire c'est écrit en filigrane Car derrière les barrières c'est pas de la rigolade Peu de gens qui s'écoutent donc peu de gens qui se parlent C'est la coutume ici y faut bien que tu regardes Ceux qui baissent la tête et qui n'ont pas le moral Le coeur dans les chaussettes et les yeux en diagonale A trop mater ses pieds on fini hexagonal Politique de sans papier et sens infernal Vaisseaux désarmés étranger malléable Idéal souffre douleur d'un pays instable Lourde est la tension monte devant les inspecteurs Lourde est la tension monte devant le prédicateur La société française coule et surnage Alors écoute observe assimile et recrache
6.
Hold up 04:11
Lune amère L’autre assise Rassemblent résignées Et savourent l’ostracisme Pluie de feu dans les yeux Plus de jeu dans les coeurs La vengeance relève du possible On ne sait pas ce qu’elles ont subi mais ces âmes errent, et les femmes seules poursuivent le deuil. Instinct grégaire, intelligence en verve car les lames pleurent, et ces dames fleurs ont laissé derrière elles un cortège de chrysanthèmes, et les crises entament les cris qu’on aime. Gris la nuit sans Responsables du désert Fuient la vie si le temps rejoint l’éther Sommeil imposé repos éternel Le gardien n’a pas la clé Gelée sous les semelles Gélules en semainiers N’apaisent pas le mal Cellules et prisonniers Se renvoient la balle De l’aube au crépuscule c’est la vie qui détale On passe du minuscule aux lettres capitales Hold-up tu as tiré le premier Tu as enlevé les anciens Hold-up tu as tiré le premier J’ai pas tué les indiens Heurté par l’écrit d’un doux dingue Fierté d’un gamin devenu flingue Car la muerté a fauché dans l’élan Ce qui restait d’innocence à l’enfant Vivre seul souvenir de souffrance Les traits sont durs, les plaies sont pures se nourrissent de silence Hanté par le manque apparent Et révolté quelque fois par an Il s’agit d’un jardin meurtri de fissures, un cimetière à ciel ouvert pétri de blessures On croise des figures puis on les perd de vue. Désormais comment savoir si on les a pas déçu?
7.
Mot mystère 02:39
La mienne est en or, je n’ai pas de dent contre elle Forme des ellipses malgré les vents contraires Une, puis deux, mains tendues vers l’autre Différent. Vraiment différent De haine et d’amour, sans attendre en retour Jamais, jamais je ne pourrai et toi non plus si tu savais Une Goutte de bonté Pelouse de beauté Autour de l’olivier quelques fleurs séchées sans nuages aux alentours, la pluie tombe sur son séjour. Délicate et zen, finistèrienne Frêle embarcation sur un océan de pierre Taillée dans la roche des coeurs solitaires Traverse les époques sans poser genou à terre La marche son transport Le voyage un remède La foi relie les ports d’attaches et puis même si tu doutes, si tu flanches, si tu floutes, tu t’inquiètes, tu me fliques, tu me couves, je te souffle, je t’évite et je me plante dans les choux. J’me relève tu m’observes et tu m’aimes, et tu m’aides. Es-tu même une image? Messagère dans les songes, un repère, une bouée qu’on ne peut oublier.
8.
Il se baladait tranquillement dans la forêt À la recherche de ce qui pouvait l’inspirer Il marchait gaiement et avec sa bouche il jouait Un petit air enjoué qui l’épanouissait Il errait sans but, sans objectif Juste à l’écoute de l’intuitif Une mélodie guide sa route Et lui indique la marche à suivre Un peu de silence et puis des idées folles Avec un peu d’encre il défait l’ineffable Il chemine en chantant sur la route de l’exil Invite sa plume à regagner les cimes Il retrouve ainsi sa liberté Un bouquin dans la poche que personne ne connaît Traité du Rebelle ou Le Recours aux Forêts Écrit par Jünger pour ne pas le citer Je ferme la parenthèse et m’en vais retrouver Le héros de mon récit lisant au pied d’un chataîgner C’était déjà l’été et le vieil arbre trônait Au milieu d’une clairière dépourvue de bosquets L’endroit était plaisant La lumière filtrée Atmosphère apaisante Divin consacré Il a quitté cette vie la tête haute, les idées larges On a retrouvé une malle où y stockait des milliers de pages Reclus du monde en philosophe dans ses pensées Il se retire sans bruit pour commettre une avancée Arpenteur de secrets, amateur de vérité Il traduit l’indicible en quête de beauté Dresseur de serpents, du vent dans les voiles Il descend pour comprendre au plus profond de son âme Un peu de silence et puis des idées folles Avec un peu d’encre il défait l’ineffable Il chemine en chantant sur la route de l’exil Invite sa plume à regagner les cimes

about

Enregistrement, mixage & Mastering: Eric Julien O Stud
Dessin et graphisme: Odile Viale
Photographie: Diane Barbier

credits

released October 17, 2016

Textes: Monsieur 6000
Musiques: Dakota (except "Rebelle" Grégory Zeiller & Nicolas Couderc)
Trompette: David Langlet (1&4)
Guitares additionnelles: Thomas Fournié & Eric Julien (6)
Basse additionnelle: Cédric Gesquière (6)

license

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about

Monsieur 6000 Languedoc-Roussillon-Midi-Pyréné, France

Ils ont construit leur maison sur un champ de rimes. Une accumulation de mélodies folk-électroniques. Quelques murs porteurs de guitare électrique, et au centre un orateur qui a de la suite dans les idées. Une sorte de Gainsbourg adepte du parlé-chanté. On y trouve du Odezenne, et du spleen dans la démarche. C’était sans compter les rêves, un quelque chose de Gaël Faye. ... more

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