1. |
Ecoute moi
03:56
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Ecoute moi
Mon petit, tu parles trop fort, mets la veilleuse et rendors toi.
Je m'occupe de tes cauchemars et des langues fourchues
Qui transpercent comme j'embrasse les anges déçus.
Je remonte la couverture sur ton âme meurtrie,
Je te borde et je t'enlace pour apaiser tes cris
Car dans ta bouche et de guerre lasse
Les illusions se nourrissent
T'y laisse des plumes
Et les tâches d'encre se dessinent
Sur une feuille ou une enclume
Alors tu frappes pour faire le vide
Ecoute moi
Tes mains sont chaudes, c'est un délice
Ecoute moi
La paix durable n'existe pas car ça résiste et ça combat,
Ça capitule et collabore avec les forces tous bords
Si tu me crois pas regarde ton corps
Mets ton physique devant la glace
Métaphysique dans la poche
Le temps rattrape jusqu'à la mort
Travail de sape sans équivoque
Les ecchymoses remplissent les pores
De ma mémoire
Aux équinoxes les marées noires
Assiègent les ports des profiteurs
Qui brouillent les lois, et brûlent les pistes
Mais au final c'est la vindicte.
Le coeur s'arrête et tout s'effrite
Sauf les écrits de rares poètes
Ils font le tri, traversent les siècles
Et les souris grignotent les miettes
Rassemble les pièces
Pendant que les éléphants piquent une sieste
Ecoute moi
L'espoir et le désir arrosent les peurs
J'entends des pleurs à l'agonie lorsque la cloche retentit
L'amour se meurt, il perd ses feuilles et puis un jour il reverdit
Chassé croisé dans un jardin, tu cueilles une fleur et tu lui dis:
C'est une erreur! J'aurais pas dû car pour fleurir sans racine
Ton coeur séchera, je suis coupable et le remords s'enracine.
Perds les tréfonds,
Car le bonheur est une énigme
Perle est très belle dans un lagon
Je pense à toi, tu m'ensorcelles
Ecoute moi, écoute moi
La liberté est une chimère
Elle se conquiert à coup de pierre`
Intifada et pâle estime
Tricote les fiers en palestine
Tétais pas né,
Ils s'étaient déjà trépanés
À coup de dieux, à coups de canon
Car sur le nom n'étaient pas sûrs
Ils se répondaient à coup censure
Sang sur les mains
Ça c'est pas bon
Mais je laisse, passe
C'est pas ma guerre
Donc je l'espace
Entre un passé décomposé et un futur à définir
Ferme les yeux, chasse les nuages
Maintenant tu peux t'assouplir
Ecoute moi
Bientôt je vais me taire pour te laisser rêver
Quand tu te réveilleras je serais déjà levé
J'aurais dressé la table pour ton petit déjeuner
Y'aura des fruits des vitamines et un recueil de poèmes
Quelques lignes qui examinent la pensée des nouveaux grecs.
J'ai trouvé ces écrits cachés sous une pile d'assiettes
Juste là derrière le miroir aux alouettes.
Et si feindre est paraît-il le propre du poète
Je te livre avant de partir ce que j'ai dans la tête:
La vie je crois, c'est une profession de foi, une procession de choix.
Alors, écoute toi. Ecoute toi.
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2. |
Le chou
03:54
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Anitié Babafola,
CHOUette d'envisager les retrouvailles CHOU le Ciel de Bruxelles.
Je hurle comme un CHOUcas à qui CHOUhaite l'entendre que je viendrai par CHARTER. Viens me chercher prestement, ainsi que ta CHOUCHOUte, dans cette ville que l'on nomme Ixelles, et sache que je viendrai sans doute avec chouquette, elle voyagera dans la soute d’un car couchette sans coussin ni fenêtre.
Ou bien en stop noisette, car par les temps qui courent un kopeck est un Kopeck.
La crise financière, cette salope montée de toute pièce, tient le monde en syncope ou par la peau des fesses.
Alors NaN!
On se laissera pas Abattre!
Nous avons l’appui... CHANCE! Nous exigeons de savoir si chez vous poussent les CHOUX, et avec la combativité d'un CHOUan je croiserai votre route.
TouCHOUant Nan?
CHOU par ci, ou CHOU par là, CHOU ceci ou CHOU cela, nous aimons tous les CHOUX
Je me démène comme un CHOU pour trouver une solution à cette énigme:
Existe-t-il en cette ville de chou de Bruxelles, du miel de CHOU fleur?
Car même si je raffole du miel toutes fleurs,
Je me délecterai toutefois d'un met plus fort encore,
Au point de le CHOUrave, et rejoindre la plage sans entrave.
Ni vu ni connu, à l'ombre d’un CHOUpalmiste.
Touriste parmi les touristes en mal d'exotisme, j'accepterai d'être pigiste dans un canard aux feuilles de CHOU-navet. J'suis navré. Je suis prêt à tout pour goûter au miel de CHOUfleur et toutes ces douceurs.
Ah, mais que veux-tu mon ami, cet aparté, je le sais, m'amènera bien loin du succès.
Mais qu'importe! Au fond de mon coeur je suis un canard rieur, plutôt déchaîné d’ailleurs, canard'ailleurs, canardeur d'informations qui dérangent, qui grattent et qui démangent.
CHOU par ci, ou CHOU par là, CHOU ceci ou CHOU cela, nous aimons tous les CHOUX
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3. |
Diane
03:46
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Diane,
C’est naturel, l’évidence m’aime
Tu panses mes plaies, compenses le laid
De contre pied, en pied de nez
Je te découvre comme un touriste
J’arpente Bruxelles et ses ruelles
À chaque coin de rue je m’émerveille
Non, je ne suis pas triste tu ma compagne
Je pense à toi même dans le tram
De cette histoire sans queue ni tête
Un jour plus beau un coup de plumeau
Sublime la vie rassure l’égo
Dessine la suite je roule moins vite
main sur ta cuisse tu te languis
oui c’est exquis sur ta peau lisse
blanche est la nuit tu me souris
C’est comme une drogue... l’accoutumance me va si bien au teint que je finirai junkie
Je ne fume plus un paquet par jour
Car j’ai trouvé mon paquet d’amour
.
Diane,
On se kiffe en vrai donc c’qui faudrait
C’est bien se marrer sans palabrer
Puis filer droit sans se disperser
Ça c’est mon souhait pour commencer
Je m’étais desséché, tu m’as réhydraté
D’amour à ton contact comme une tomate séchée
Je t’habite et tu ma chatte
Je te slip et tu ma patte
Tout est clair, tout s’éclaire tu remplis mon coeur
Lorsque tu brilles moi je m’allume, quand tu vrilles je te console
Sous le porche on se retrouve Porte de Namur
Les sens interdits, les détours que l’on fait
Les raccourcis et les draps qu’on défait
dans le lit conjugué, loin d’être conjugal
Les fantômes du passé se sont fait la malle
découvrir un trésor, une trouvaille
une perle de douceur quand viennent les retrouvailles
Diane,
On se kiffe en vrai donc c’qui faudrait
C’est bien se marrer sans palabrer
Puis filer droit sans se disperser
Ça c’est mon souhait pour commencer
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4. |
J'ai tout raté
01:28
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J’ai tout raté
Les stocks-options et...Du Bellay
Ma formation est contrastée
Le catéchisme, le karaté
Le parenchyme, les crustacés
La clef de sol, le riz au lait
Le shintoïsme c’était risqué
Alors au Canada j’ai remplacé mon Katana par une paire de gifles
Ne m’en veux pas, j’suis émotif
J’adore le jazz et les excès
Déjà à la mater, t’y nais
Coltrane jouait du sax sur un air prédestiné
Ils m’attendaient le soir
J’suis venu dans la matinée
Je demandais des boudoirs
Ils m’ont appelé Charlotte
C’était pas facile à porter
J’ai tout raté
Je m’emmêle les pinceaux, j’ai mal au cerveau...
Tiens! Je voulais être cosmonaute, je suis conducteur de métro
J’ai voulu un enfant, il m’en reste la photo
Comme diplôme une Hépatite C et un BAC D
Et pour remplacer le robinet, j’ai tout fait foirer...
Dégât des eaux
Les gars des Aubiers doivent bien s’marrer
Un blanc bec qui joue au plombier dans leur cité...
On dirait Houellebecq qui cherche des ciseaux dans un livre à copier
Collé, même le plagiat j’y arrive pas
J’crois que je suis pas doué...
J’ai tout raté.
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5. |
La mer
03:42
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Jacques,
Tu vois, la mer pour moi c’est une reine. Capable de tout, détentrice de toi. Elle te prend, te secoue et tu l’aimes pour ça. Elle est belle, grande, variée de toutes les couleurs, au ciel de tes pensées. Elle te retourne la tête, le bide, les entrailles. C’est puissant elle mitraille, l’homme non aguerri à ses facéties. Tu veux suivre son mouv’? Alors adapte-toi. Adapte-toi sinon renonce-la. Si tu la veux, amarine-toi. Amarine-toi avec elle, elle te donnera, une sensation de liberté unique en son genre. ça te branche? ça te démange?
Alors Vas-y lève l’ancre. je t’embarque au milieu des poissons volant, du vent, des déferlantes.
Vague après vague, tu te cramponnes, vaille que vaille jusqu’au Cap Horn.
Oui t’es solide au milieu du liquide, tu serres les dents, braves les éléments.
Tu te sens libre, oui c’est tellement grisant que par moment plus rien n’existe d’autre que l’instant présent.
Ligne d’horizon, les étoiles, l’astrobale. La prochaine escale est un soleil gris.
A l’aube de tes nuits secrètes, je poursuis ma narration.
Panne, réparation, mission eau et commissions. Le plein de vivre pour contrer la faim.
Colmatage de la coque, couture sur le foc. On part en transat, une pensée aux esclaves. On avance mais très vite c’est l’esclandre: ça macère, vilipende.
Le capitaine, l’équipage veut le pendre. ça calcule, ça mutine. Cette nuit, nous l’arrêterons dans sa cabine.
Mais Là, c’est la grosse, grosse tempête. Le baromètre descend à son maximum. Vent de force 10, mer forte. Des creux de 6 mètres. Tu t’accroches, sinon tu passes à la baille, par dessus la lisse, y’a ton nom sur la liste. Mort par noyade, Perdu corps et biens.
Rien ne se passe pas comme prévu depuis le début. L’officier a la barre, et le sabre à la main hurle à l’assistance: “Sans moi, vous ne pourrez jamais en réchapper!”
C’est ce qu’on va voir.
Il se bat, se débat, on l’arrête on ligote, on le jette dans la barque. Il jure, elle gigote.
Fallait pas chicoter, ni donner le fouet, tu vois ce que ça fait? On se révolte.
La mer, la mer.
Elle se calme et s’endort. Elle te porte sur son dos Mais quand elle se réveille, faut être prêt Jacques!
Tu peux rêver mais t’endors pas, elle te croquera au moindre faux pas.
La mer ne pardonne pas. Tu peux pas la tromper, ni la faire marcher.
Sinon tu payes cash. C’est pas une pute qu’on laisse tomber,
et faire style c’est pas moi.
Elle te nique, toi tu deal avec...La mer
On ira à Belle-Ile, à Tahiti, aux Marquises, en Colombie...
Jacques, réveille toi.
Jacques, tu rêves.
Jacques!
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6. |
Lou
03:16
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Lou
Ça fait quinze ans qu'on se connaît
Qu'on s'est aimé
Qu'on s'est quitté
Que reste-t-il?
Quelques messages sur la toile
Quand mon étoile se pose sur toi
Sur ton épaule et ton visage
Indélébile je me rappelle
D'une rencontre intemporelle
Sur une plage de Belle-île
T'étais seins nus, moi crâne rasé
Tu barbotais et je traînais
Mais tu m'as vu, comme je t'ai vu
A mi chemin, t'as dessiné
Seule sur le sable message codé
J'étais crispé, j'ai décrypté
Et je l'ai lu, Lou
On vit dans l'eau
Dans l'au-revoir à t'écouter
Et je l'ai lu, Lou
On vit dans l'eau
Dans l'au-delà
Et j'ai nagé à tes côtés
Nouvelle mission: te retrouver
Je suis gardien mais sans les clés
De nuit j'ai traversé l'île à pied
Sur les sentiers c'était sublime
Seul sous la lune je te sentais
Et je rêvais d'amour entier
Il est resté amour haché
Sur le quai du port Palais
Publicité lait UHT
Correspondance acidulée
Plébiscités de tous côtés
Deux jeunes amants
Plus aimantés.
En mal de mer, en mal d'aimer
Au mois de mai, adversité
On s'est revu Paris XVème
Bouche de métro conventionnelle
Pour un petit saut carpe diem
Et quelques flèches sans arc-en-ciel
Gris parapluie ascensionnel
Boule de cristal dans l'escarcelle
Et je l'ai lu, Lou
On vit dans l'eau
Dans l'au-revoir à t'écouter
Et je l'ai lu, Lou
On vit dans l'eau
Dans l'au-delà
Et j'ai nagé à tes côtés
Une licorne qui s'évade
Dans les Cyclades à bicyclette
Queue de cheval et gouvernail
Hisse la grand voile et la trinquette
Expédition expéditive
Une immersion dans bateau livre
Salutation contemplative
Pour poésie intempestive
Etats-Unis Boston bastonne
À Miami oeil du cyclone
Moi cynodrome
Toi hippodrome
Je m'abandonne
En palindrome
Anna / alla / rêver/ ici / kayak / été
Essayasse / sexes / non / retâter
Snobons / radar / gag / tnt
Sos / rotor / tôt / ressasser
Et je l'ai lu, Lou
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7. |
Paradoxal
03:19
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Paradoxal
Je suis le calme, la tempête, la tornade
Je suis le silence dans un océan de vacarme
Je suis le repos, le blanc drapeau
Un poing ganté de noir
Je suis le rêve et le cauchemar
Je suis la guerre et son contraire
Je suis le ciel, je suis la terre
L’équinoxe, le solstice, le paradoxe
Je suis l'astre et le désastre
Un schème, un théorème?
Une exception qui confirme la règle
Un enfant vieillissant, un vieillard naissant
Je suis la vie et puis la mort
Je suis belle et puis rebelle
Je suis d'ici et puis d'ailleurs
le moins bon et le meilleur
Je suis un, puis deux
Je suis un pont, un entre deux
Je suis une digue, une montagne
L'eau qui dort une cascade
Une escale, une escapade
Je suis une faille une ligne de fracture
le colmatage, la rupture
Je suis une loque, une breloque
Un diamant, une vérité qui ment
Je suis le maître et le vassal.
Je suis pur, j’ai les mains sales
Je suis faible et je suis fort
Je suis le vache et le veau d'or
Le vénérable vulnérable
Je suis le roi et puis la reine
La douleur et le remède
Je suis la carie et la couronne
Une rage de dent, la cortisone
Une courtisane...
Je suis la noblesse et l'indigence
Le coupable et l'innocence
Le slogan et la romance
Je suis l'errance et la sédimentation
Je suis l'excès et la pondération
L'addiction et la contradiction
Je suis le bookmaker
Le poker menteur
L'amoureux, le heart breaker
Paradoxal
Je suis le rire et puis les pleurs
La justesse et puis l’erreur
Je suis la glace, je suis le feu
La classe et puis le mieux
La crasse et puis le vieux
L'un et le multiple, le tout et puis le rien
Je suis tout, je suis dur, mais surtout je suis sûr que je suis doux
Paradoxal.
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8. |
Tu lui diras
03:46
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Tu lui diras
La dernière fois que je l'ai vu, c'était à l'aéroport. Nous nous sommes enlacés embrassés.
Je lui ai dit à bientôt, ne t'inquiète pas ça va aller. Je ne l'ai jamais revu. Cause de papier, de superflu. L'amour n'est pas mort, mais il n'est plus. Il a changé de peau, tourné sa veste, et pour le reste...
Tu lui diras que je l'aimais à gros sanglots, à longs billets
Par le hublot, j'ai regardé
Y’avait plus d'eau, j'ai traversé
J'étais si seul le mât cassé
La rive austère et ses mystères
L'amour n'est pas une science exacte
Plus que des mots je pose des actes
Retournement d'une main de fer
Dans un gant blanc tu peux t'y faire
Toi tu es noire et planétaire
Toutes les couleurs sur cette terre
Tu lui diras que je l'aimais à gros sanglots, à longs billets
D'or et d'argent si je pouvais
Changer le temps et la monnaie
La vie est comme un jeu de dés
Qu'on ne contrôle pas qui peut blesser
Et moi je l'aime, c'est mon dilemme
Je ne suis pas dieu, mais notre père
Qui êtes aux cieux donne la lumière
Pas les papiers faut s'en douter
Tu lui diras que j’étouffais
Loin d'elle, si triste
Moi j'ai tout fait
Du mieux possible
mais c'est touffu
Pourquoi faut-il se faire de la bile
Pour que ça brille quand c'est foutu?
Tu lui diras que je l'aimais à gros sanglots, à longs billets.
Par le hublot, j'ai regardé.
Y’avait plus d'eau, j'ai traversé
Une terre sauvage qui m'apprenait
Plus qu'un village un conte de fée
Tout ces visages éblouissaient
Mon personnage ébouriffé
Puis,
Une étincelle, un vent léger
À mots couverts, à pas feutrés
De la passerelle j'ai aperçu
Le courant du fleuve s'inverser
Alors j'ai ramé en contre sens
Dis lui s'te plaît toutes les nuances
Avec pudeur mon imprudence
Cheval fougueux, équidistance
Là-bas ici, réminiscence
Et bouleversement de l’existence
Je n'oublie pas.
La vie fera
Tu lui diras
Tu lui diras
Tu lui diras que je l’aimais.
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9. |
Yajunilia
03:54
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Ya-ju-ni-lia
Chut!
Yani sans Ju, il n’y a pas. Chut!
Jujube n’est pas belge, elle est belle juste, alors chut!
Viens pas troubler le bonheur des tourtereaux.
Maman panthère, papa lionceau.
Bébé soleil, bébé sommeille dans le berceau.
Alors chut!
On fait l’amour avant qu’il ne s’éveille
Papa se lève maman comate
Un café crême, un jus de tomate
Et c’est parti pour la belle vie!
Vis!
Avant qu’il ne soit trop tard
Car l’amour à deux ça c’est si rare
Une porte qui claque, un bruit de placard
Tard sur les murs, tu t’es cogné
Un bruit de bouteille, un cendrier
De la dentelle scaphandrier.
Chut!
Ya des obstacles, une cavalcade
Quelques cascades et du spectacle
Je te le dis à demi mot
Toi mon amour, Oh mi amor
Je t’offrirai des coquelicots
pour que tu m’aimes encore
Amour à deux, amour sérieux
Amour un jour, amour toujours
Et je témoigne un peu kabile
Un mot des villes de ma montagne
Du bidonville à hypokhâgne
Il était là nu sous son pagne
A bord d’une Renault de renom
Il a séduit Aung San Sukii
Elle lui a dit “moi ça me suffit!”
Un salsifi et des sushis
Ils sont partis papier crêpon
Un peu plus loin se crêper le chignon
Pour la couleur du poivron
Radis, carotte, potimarron
Courgette farcie, et pain rassis
Assis debout et puis rassis
Alice Saprich a fait son cirque
Un petit speech et un debrief
Polyglotte, elle avait faim
Des anecdotes, y’en avait plein
Du haut de son arbre gynécologique
Elle était bien nostalgique
Elle produisait des médisants
Le Mollah Omar dans sa maison, ça il n’en était pas question.
Déconfiture, et jus de boudin
Elle a préféré lire un bouquin
Sur l’intolérance des religions
Un parti pris à qui perd gagne
Elle s’est perdue dans la campagne
mais,
je te le dis à demi mot
Toi mon amour Oh mi amor
Je t’offrirai des coquelicots
Pour que tu m’aimes encore
Pour que tu m’aimes encore....
Pour que tu m’aimes encore....
Pour que tu m’aimes encore....
Pour que tu m’aimes encore....
Nos deux oiseaux ont fait leur nid
Colonne cérébrale bien remplie
L’ostéopathe était conquis
Jambon fromage et wasabi
Une idée neuve, sortie de l’oeuf
Et puis la mayonnaise a pris
L’idylle s’est poursuivi sur autoroute
Pas une fausse route
ni queue de poisson
Appel du pied, crême de ballon
Un amorti
De toute façon j’ignore la chute
charlotte aux pommes
Je vous souhaite longue route
et qu’elle soit bonne.
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10. |
Correspondance
06:45
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||
Correspondance
(...)
En fait, peut-être que ça ne se fait plus
C'est dépassé, démodé
C'est trop has been
Human being
Laisse tomber, je me suis trompé
Je vais raccrocher
Plutôt me pencher sur une feuille blanche
Ranger les apparences
Mon habit d'apparat
Ressortir ma tenue de combat
Et là mec, je vais rentrer dans ta tête
D'abord par les yeux
Ensuite par les oreilles
Je vais inonder tes sens
De ma prose indécente
Je vais te lécher les seins
Et ma langue décadente
Susurrera un refrain
Omis depuis l'adolescence
J'adorai ça
Ressentir la faim
Et la soif de puissance
J'ai retrouvé la cage
Où j'avais rangé ma rage.
L'étourdi a grandi
Et ses dents et ses ailes
Tutoient déjà les nuages
L'étourdi a grandi
Et un sang d'encre
Nourri sa plume
Sa trajectoire n'est pas directe
Il cherche les courants ascendants
Plane se laisse porter par le vent
Son oeil exercé
Distingue l'inachevé
Comme un tisserand ourdi les fibres
Avant de les nouer
Le rapace plonge
Sur la cible
Et le tisserand s'empare du métier à tisser
Plusieurs jours qu'ils attendent le festin escompté
À chacun sa pitance
Le temps et la distance pour y arriver
J'ai faim.
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Monsieur 6000 Languedoc-Roussillon-Midi-Pyréné, France
Ils ont construit leur maison sur un champ de rimes. Une accumulation de mélodies folk-électroniques. Quelques murs porteurs de guitare électrique, et au centre un orateur qui a de la suite dans les idées. Une sorte de Gainsbourg adepte du parlé-chanté. On y trouve du Odezenne, et du spleen dans la démarche. C’était sans compter les rêves, un quelque chose de Gaël Faye. ... more
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